ORGANISATION DE COOPERATION ET DE DEVELOPPEMENT ECONOMIQUES

Comité des Affaires Fiscales

DAF/CFA/75.8

DIFFUSION RESTREINTE

Paris, le 29 avril 1975

Or. angl./Fr.

IMPOSITION DES ENTREPRISES MULTINATIONALES

(Note du Secrétariat)

On trouvera ci-joint des extraits d'une note, reçue par le Secrétaire Général, contenant les opinions de la Commission Syndicale Consultative auprès de l'OCDE sur les entreprises multinationales. Ces extraits concernant l'imposition des entreprises multinationales.

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NOTE DE LA COMMISSION SYNDICALE CONSULTATIVE SUR LES ENTREPRISES MULTINATIONALES

Le régime fiscal

[70] Les législations nationales et accords internationaux actuellement en vigueur ne permettent pas d'éliminer les pratiques d'évasion fiscale des entreprises commerciales qui ont des relations internationales. L'approche de la double imposition est particulièrement insuffisante à l'échelon international. Pour combler les lacunes qui existent, tant sur le plan national qu'au niveau international, il est indispensable d'examiner les solutions qui pourraient être apportées aux problèmes suivants:

[71] Il faudrait étudier le principe de l'institution d'une imposition minimale sur base de certains critères tels que: le volume d'investissement, les frais généraux, la masse salariale, etc. Pour s'attaquer aux problèmes que soulève l'imposition des entreprises multinationales, le TUAC propose une réforme des lois fiscales et des réglementations des pratiques commerciales existantes, ainsi que la révision de certaines dispositions, ou “échappatoires”, prévoyant des allègements, en particulier:

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ANNEXE

[Annexe IX]

En ce qui concerne les points du programme d'action relatifs à l'imposition des entreprises multinationales, l'éventualité d'un système commun d'imposition sur le revenu applicable aux entreprises multinationales a été envisagé.

Il est proposé, pour l'imposition d'entreprises aux activités internationales, que l'impôt sur le revenu des différentes unités d'un même groupe soit calculé sur la base du bénéfice total du groupe, réparti proportionnellement entre ses membres. Les principes de répartition qui devront établir le bénéfice de chaque unité au groupe devront être examinés au sein d'une commission nordique commune dépendant du Conseil des Ministres Nordiques.

Le programme d'action préconise également de renforcer l'imposition de certains actifs, des bénéfices de plus-value et de certains éléments du patrimoine, dans le but d'empêcher que des fonds non imposés ne passent à d'autres pays, à l'occasion de rachats d'entreprises ou de fusions d'entreprises appartenant à des pays différents.

La NFS propose également qu'il faille exiger une motivation conforme aux usages commerciaux et objectivement fondée en ce qui concerne les paiements internationaux relatifs aux royalties.

La NFS n'a pas examiné les problèmes posés par les possibilités qu'ont les entreprises de réduire temporairement leurs charges fiscales en tirant profit des possibilités de dépréciation et de création de réserves latentes. Elle se propose d'étudier, dans un autre contexte, ces questions qui font partie intégrante des problèmes nationaux relatifs à l'imposition des entreprises. La NFS insiste sur l'urgence des initiatives à prendre par les organes internationaux intéressés en vue d'arriver à une solution globale des problèmes relatifs à l'imposition des entreprises multinationales.

La raison principale pour laquelle la NFS s'attaque au problème de l'imposition des entreprises à activités internationales est la conviction de se trouver devant un processus d'internationalisation qui risque d'amoindrir les ressources fiscales des Etats, au point de mettre sérieusement en danger leurs aptitudes à remplir les obligations nationales et sociales qui leur incombent. Il faut donc, estime la NFS, que les syndicats affirment leur volonté de sauvegarder les pouvoirs fiscaux des Etats vis-à-vis des entreprises, étant donné que ce sont les pouvoirs publics qui constituent l'ultime garant du maintien de conditions sociales satisfaisantes dans les pays nordiques.

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Il est inacceptable, de l'avis de la NFS, que l'internationalisation des affaires ait entraîné un allègement progressif des charges fiscales effectives des entreprises à activités internationales. Cette évolution influence également la structure de la vie économique de chaque pays, étant donné que cette internationalisation croissante accentue de plus en plus les différences entre entreprises à activités internationales et entreprises à activités nationales — souvent petites et moyennes — qui se trouvent gravement lésées par cette évolution. Ces entreprises jouent souvent un rôle important pour le maintien de l'emploi et des équilibres régionaux dans les pays du Nord.

L'Organisation syndicale commune nordique NFS demande:

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